Ce jour de 1985, je décide de visiter le Grand Palais à Paris où sont exposées les oeuvres d'artistes sélectionnés pour le Salon d'automne.
Dès l'entrée au salon ; le choc. La première oeuvre qui me claque au visage est cette bouleversante traversée sur une barque de fortune :
Le radeau d'Alain Bazard
Cette grande toile (150 x 200) traduit toute la tragédie d'un exil familial soumis aux flots de l'Océan.
Je veux ce tableau. La direction du Salon est ferme : "cette oeuvre n'est pas à vendre et part sous peu pour l'Asie pour être exposée au musée de Tokyo".
J'ai repéré le nom de l'Artiste - Alain Bazard -. Je trouve ce peintre habitant Paris et ses coordonnées. Je l'appelle. Une fois chez lui, Je le persuade de me vendre cette toile. Il ne le peut pas de suite. Mais me promet de me la céder dès son retour d'Asie.
Et c'est ainsi que j'acquiers cette oeuvre qui ne me quittera plus.